Shut Up Flower Boy Band
Genre: Romance, High-School, Music
Résumé : Eye Candy est un groupe de rock underground mené par Byung Hee. Personnage décalé, il rencontre Su Ah et affirme qu’elle est sa muse. Celle-ci disparaît, mais quand le groupe est transféré dans le prestigieux lycée Jungsang suite à la fermeture de leur propre école, ils y retrouvent Su Ah, et leurs rivaux : le groupe Strawberry Field, dirigé par Seung Hoon. Cette histoire est celle d’un groupe et de la façon dont ses membres vivent leur amitié, leurs rêves, leurs histoires d’amours et leur passion pour la musique.
Casting :
Eye Candy
Strawberry Fields
Extended Cast
Nombre d’épisodes : 16 (56 minutes)
(source wiki.d-addict)
Mon Avis : 9,5/10
Parfait dans son genre. Parfaitement parfait dans son genre. Pas de temps morts, une addiction presque immédiate, un solide casting – du moins approprié au scénario, qui ne réclame pas non plus des capacités de jeu ébouriffantes, excepté pour Byung Hee dont Lee Min Ki se charge juste à merveille. Une OST géniale : peu de titres, mais les chansons du groupes sont superbes, et entre Not In Love, par Lee Min Ki, et toutes les chansons interprétées par Sung Joon…
Mais si ça n’était que ça… en plus, amitié, amour, haine, jalousie, joie, colère, tristesse… toutes les émotions sont déclinées sur toutes leurs palettes, jouant avec adresse avec vos hormones, appuyant quand il faut où il faut sur la corde sensible.
C’est du grand art, et à part un léger ralentissement super léger entre les épisodes 9 et 11… le drama tient en haleine et séduit par son ambiance réaliste, par l’amitié qui lie les membres du groupes et qui – on ne peut s’en cacher – fait absolument et complètement rêver.
La seule chose que j’ai trouvée dommage est que les membres d’Eye Candy laissent tomber si vite de se venger passé le troisième épisode… du moins, laissent presque tomber leur colère. Psychologiquement, c’est très intéressant, et au fond, ça colle aux personnages, mais j’aurais attendu plus de haine plus démonstrative à l’encontre de Pyo Joo, même si incontestablement, il y a en a. C’est vraiment la seule chose qui m’a déçue : cette sorte de pardon qui s'exprime à travers l'indifférence et l'oubli.
Un drama vraiment incroyable du reste, qui se démarque d’autant plus qu’il est le seul bon K-Drama de cette rentrée. Normalement, Dream High 2 aurait dû lui faire de la concurrence, mais les deux sont vraiment incomparables sur tous les plans. Notamment du côté de la fin : j’ai vraiment adoré la résolution de Shut Up Fower Boy Band… mais je n’en dis pas plus ! (même si le sort que les scénaristes ont réservé à Do Il m’a bien fait rire !)
Bien sûr, comme nous sommes dans un drama coréen, c’est essentiellement grâce aux personnages si l’histoire a tellement de force et de potentiel.
D’abord, Jo Byung Hee. Ca pourrait en surprendre certains que je commence par lui, mais c’est le personnage qui m’a le plus marquée. Lee Min Ki (Dal Ja's Spring, Evasive Inquiry Agency, Romantic Island) est incroyable : en deux épisodes, il parvient à laisser une marque indélébile… mon cœur s’est brisé à la fin de l’épisode 2. Et au fond, c’est ce personnage qui donne toute sa dimension à la première moitié du drama - c’est d’ailleurs lorsqu’il s’efface du paysage que le drama baisse un peu en rythme – avant de reprendre avec des personnages revitalisés. Ce drama est un drama d’apprentissage, une odyssée, une épopée, une vraie aventure qui pousse les personnages à se construire, et la point de départ de toute cette entreprise est Byung Hee. Bravo Lee Min Ki. C’est fort de s’imposer comme ça sans être présent à l’écran. Je sais que le scénario veut que son ombre plane en permanence, mais si le personnage n’avait pas eu le charisme qu’a su lui conférer l’acteur, il n’aurait jamais eu le même impact.
Ensuite, Ji Hyuk. Je ne connaissais pas Sung Joon – mais du coup, ça me donne envie de voir Lie To Me – et je suis tombée amoureuse de sa voix. Il a une présence à l’écran qui est impressionnante. Son personnage nonchalant, sérieux, solitaire est en général celui du second rôle, ou alors est monstrueusement ennuyeux s’il est le caractère du rôle principal : il réussit à se rendre incontournable, et il a fait battre mon petit cœur pendant l’essentiel du drama. J’ai été complètement convaincue par la prestation, la fragilité et la force de Ji Hyuk m’ont fait trembler pour lui, et il a réussi à me séduire avec ce côté chien perdu qui m’irrite en général. Le bad boy torturé et solitaire… mon âme sœur. Moi qui voulait me consoler de What’s Up… bon Jung Soon a une plus belle voix, mais quand même moins de charisme que Im Joo Hwan... mais tout ne peut pas être parfait ^^
Plutôt que de faire tous les membres du groupes, je vais d’abord m’arrêter sur le triangle amoureux – finalement, il occupe la majeure partie de la première moitié du drama et cède la place au groupe dans la seconde partie, alors faisons ça par ordre chronologique.
Su Ah est un personnage féminin intéressant plutôt bien rendu par Jo Bo Ah. Elle n’est pas un garçon manqué, pas une petite fille riche pourrie gâtée arrogante, elle n’est pas en conflit avec Ji Hyuk, elle n’est pas une fille négligée en attente de relooking… non, c’est une fille normale, jolie, profondément gentille, qui manque un peu d’assurance en elle – comme tout adolescent qui se respecte – et n’assume pas vraiment de soudainement devoir aller vivre dans une chambre sur les toits… mais qui ne se fait pas marcher sur les pieds tout en restant extrêmement féminine. Bref, elle est vraiment normale, et au début, ça me faisait un peu peur : je me suis demandée comment j’allais m’attacher à elle… et bien avant même que j’y réfléchisse, elle s’est installée et sa présence, plutôt que frappante, est naturelle. Elle est rafraîchissante et si elle ne me manquera pas ou ne laissera pas un souvenir impérissable, elle a le mérite de n’être jamais irritante, et franchement, j’aurais plaisir à revoir un personnage comme elle. J’ai trouvé sa relation avec Byung Hee très bien faite : il débarque dans sa vie, commence à la mettre sans dessus-dessous sans trop se préoccuper de ce qu’elle en pense, mais elle se laisse faire, et puis ensuite, sa relation avec Ji Hyuk est aussi tellement naturelle et tellement agréable à suivre - et la fin de l'épisode 4 m'a rendue aussi frustrée qu'une fin d'épisode de City Hunter - on ne tire jamais dans le pathos ou le tragique… bref, une vraie bouffée d’air pur.
Seung Hoon, joué par Jung Ui Chul (Boys Before Flowers) m’a un peu moins plu, mais psychologiquement, il est aussi très bien construit. Son amour inconditionnel pour Su Ah le rend plus attachant, mais je n’ai pas aimé que les scénaristes essayent de l’excuser pour ses actes à cause de cet amour, justement. En dehors de sa relation avec Su Ah, en fait, il est juste odieux, et si on ne le déteste jamais vraiment, j’ai eu envie de l’assommer un bon nombre de fois. Son orgueil, son arrogance et son ennui n’excuseront jamais les épisodes 1 et 2 pour moi, peu importe ce qu’il fait ensuite pour se racheter. Je suis donc un peu tiède pour ce personnage. J’ai trouvé d’ailleurs que son revirement est un peu facile. En bref, il ne brillait que dans sa relation avec Su Ah, et c’est bien dommage.
Ces trois personnages sont au centre de la première moitié du drama puis le groupe à proprement parler passe au premier plan – il y était déjà, mais moins. Les personnages avaient de l’épaisseur, mais certainement pas assez pour parler de premier plan. Je pense que c’est pour ça qu’il y a un ralentissement de rythme entre les épisodes 9 à 11 : les personnages s’installent, se cherchent eux même, établissent de vraies individualités et nous laissent nous familiariser avec eux. Une fois qu’ils sont installés, la passion repart et le ralentissement est complètement oublié.
Tout d’abord, on a L qui joue Lee Hyun Soo. Membre du groupe de K-pop Infinite, j’avais un peu peur de son interprétation ou de ce qu’il allait lui arriver, parce que, ne soyons pas naïf : même dans un drama, l’image d’une idole est soigneusement contrôlée. Et bien j’ai été complètement séduite par le personnage : tiraillé entre ambition et fidélité – sa fidélité au groupe, et sa fidélité à sa petite sœur (leur relation fraternelle est adorable - c'est clairement voulu pour être "cute" par les scénaristes... Et ça marche !) – L arrive à compenser ses quelques manques de jeu en jouant son propre personnage de personnage public, d'idole en somme, et ça passe comme sur des roulettes. J’ai eu un peu de mal à m’attacher à lui mais ça c’est très vite amélioré. Parfois, on sent que l’acteur manque un peu de maturité ou n’est pas un acteur né quoi, mais ça ne gêne quasiment pas.
Mon troisième personnage préféré du groupe (après Byung Hee et Ji Hyuk) a été Jang Do Il auquel Lee Hyun Jae (Color of a Woman) donne une force formidable. Force silencieuse, contenue, il se complaît dans l’ombre, la discrétion : il est l’homme de main, renfermé, sage, mais profondément attaché à ses amis. Tout ça s’explique par sa famille et son histoire, et qu’il se reste fidèle jusqu’à la fin (je crois que c’est son final qui m’a le plus plu, c’est trop mignon) m’a juste trop plu. De plus, c’est un peu le membre du groupe qui agit comme médiateur : il est au courant de tout, se mêle un peu à tous, mais ne forme pas une paire avec un autre membre comme celle que forment Ji Hyuk et Byung Hee ou celle de Ha Jin et Kyung Jong. Et comme Hyun Soo forme une paire avec sa sœur après avoir été privé de Ji Hyuk… il est la fois le plus seul et le mieux accompagné. En tout cas, j’ai hâte de voir Lee Hyun Jae ailleurs : il est à tomber ! Et qu’elle présence !
N’oublions pas Seo Kyung Jong : celui qui croit le plus en leur amitié, qui se repose le plus dessus, peut-être parce qu’il est celui qui a le moins besoin d’y penser – sa situation familiale, comme celle de tous les autres, est compliquée et précaire, mais c’est la plus stable. Son personnage est peut-être le moins développé, mais je l’ai trouvé attachant. Disons qu’il est très lucide malgré son apparence enfantine et a eu tendance à me surprendre. Je l’ai bien aimé, mais je ne suis pas certaine que dans un autre drama, Kim Min Suk fera des merveilles. Nous verrons ! En tout cas, belle promotion pour sa carrière de chanteur ^^
Le dernier personnage, Kim Ha Jin, interprété par Yoo Min Kyu est celui avec lequel j'ai eu le moins d'affinités. Il s’emporte trop vite, et est un peu trop égoïste pour que je l’apprécie pleinement. Mais il est une des clés du drama : il montre à quel point les scénaristes ont visé des personnages humains, qui ne soient pas parfaits, des personnages avec tous leurs défauts et toutes leurs qualités. Et puis, au fond, on l’aime quand même… même quand il s’énerve où boude. Disons que son tandem avec Kyung Jong est très bien calibré : séparément, ils n’auraient pas eu le même impact.
Bref, un groupe très sympathique, qu’on découvre pendant les dix premiers épisodes, qui prend toute sa dimension vers l’épisode 11 mais qui est fascinant dès la première seconde. Les relations entre chacun des membres du groupe sont juste géniales et font clairement la force du drama. Une grande réussite.
Quelques autres personnages : Shil Ba (Ma Dong Suk) auquel j’ai fini par m’attacher, et qui est plutôt intéressant, contrairement à toute attente ; Kim Ye Rim qui joue son propre rôle est étrange. Attachante et irritante à la fois, je crois qu’elle m’a fait un peu de la peine à certains moments. Mais son honnêteté rachetait tous ses torts à mes yeux. Bang Woo Kyung (Kim Jung Min) m’a aussi fait beaucoup de peine, mais j’ai eu plus de mal à l’excuser. Elle se place constamment en victime, attend tellement de choses que Ji Hyuk n’est pas capable de lui offrir, et lui en veux tellement, sans être capable d’avancer qu’elle m’a un peu agacée pendant la majorité du drama. Sur la fin, elle s’est enfin rendue agréable ^^ Quant à Rock Kim (Kim C) il m’a laissée complètement indifférente. J’ai apprécié la sœur de Seung Hoon par contre… enfin beaucoup de personnages, comme vous pouvez le voir. Globalement, je n’en ai haï aucun… excepté Park Pyo Joo (Kim Hyun Joon) détestable de A à Z, complètement malheureux et jaloux de la liberté d'esprit des Eye Candy, en quête de reconaissance mais inexcusable et haïssable (normal, c’est clair dès l’épisode 2 de toute façon). Quand à Jung Maro, il m’a bien fait rire. Mais en soi, il manque un peu de relief. C’était le personnage le plus irréaliste, mais tout le passage où il essaye de lancer le médiator dans la cible de fléchettes m’a empêchée de lui rester indifférente… ^^
Bilan : c’est vraiment un drama incontournable pour 2012. A la croisée des chemins entre What’s Up, Dream High et Rock Rock Rock, il mêle ambiance et musique de l’un avec plaisir visuel et relations surprenantes de l’autre, tout en frôlant le genre du biopic… Je crois que vous l’avez compris, j’ai adoré.
Not In Love, la reprise de The Cure, donc, est un vrai plaisir auditif, mais Jaywalking, Today et Wake Up de Sung Joon sont aussi de petites perles ! Il y en a vraiment pour tous les goûts, parce que même si elle est un peu trop «cute » pour moi, Love You Like You (Love U Like U) est sympathique et plaira assurément aux fans du genre !
Ne vous laissez pas refroidir par le titre très bizarre : lancez-vous, yeux et oreilles, régal assuré !
Merci pour cette fiche ^^