Scent of a Woman
Title: Yeoineui Hyanggi / 여인의 향기
Genre: Romance, Drame
Résumé : Lee Yeon Jae est une femme qui s'ennuie, qui a l'impression de ne pas vraiment vivre et rêve de prendre les devant sans jamais y parvenir. Lorsqu'elle apprend qu'il ne lui reste que six mois à vivre, elle compte bien y remédier...
- Director: Park Hyeong Gi
- Screenwriter: No Ji Seol (노지설)
Casting :
- Lee Dong Wook : Kang Ji Wook
- Kim Seon Ah : Lee Yeon Jae
- Seo Hyo Rim : Im Se Kyung
- Eom Ki Jun : Chae Eun Suk
Nombre d’épisodes : 16 (70 minutes)
Avis : 7,5/10
Si je devais n’utiliser qu’un seul mot, j’utiliserais : étonnant. Un drama qu’on ne peut pas vraiment qualifier de bon ou de mauvais, parce que sur certains points, il sait être excellent, sur d’autre, il est presque médiocre. Le meilleur : cette fin parfaite. Le pire : Lee Dong Wook, qui décidemment, ne sait vraiment pas jouer.
L’histoire est bien ficelée, les rebondissements relationnels, professionnels sont aisément prévisibles – même si certains font vraiment plaisir à voir ^^. Tout progresse de façon naturelle, et les dialogues sont très bien pensés, comme les états de l’héroïne ou des autres personnages. Clairement, c’est la trame de fond qui est le point fort. Côté forme, visuellement, on a de superbes paysages, mais le jeu des acteurs laisse franchement à désirer.
Kim Seon Ah (My Name is Kim Sam Soon, She’s on Duty) dans le rôle de Lee Yeon Jae est vraiment incroyable. Quand on pense qu’elle avait du prendre du poids pour Kim Sam Soon… comme elle a dû galérer à tout perdre pour finir maigre, maladive ! Rien que pour ça, je m’incline. Mais en plus, elle tient le drama en entier sur ses épaules. Lee Yeon Jae est une salariée qui travaille trop pour le montant dérisoire de sa paye dans une agence de tourisme, elle est passionnée, mais cette passion s’est ternie à mesure que les années ont défilé, et avec elle la routine, la solitude, la frustration des désirs qu’on rêve mais qu’on accomplit jamais. Son patron la harcèle, sa vie craint, et comme si ça ne suffisait pas, voilà qu’un ami d’enfance lui apprend qu’elle n’a plus que six mois à vivre. Six mois pour rattraper tout une existence de non-existence. Elle est touchante, humaine, perdue, et capable de réaction incroyablement forte malgré le jeu déplorable de son partenaire à l’écran. Je l’ai vraiment beaucoup aimée dans ce drama.
Le souci, c’est l’interprétation de Kang Ji Wook par Lee Dong Wook (My Girl, Wild Romance). Fils de chaebol, beau, plein de morgue, ne trouve aucun intérêt à vivre, s’ennuie monstrueusement, rencontre Ji Wook un peu par hasard et va changer à son contact. Personnage sur le papier banal, on sent dans le traitement des dialogues et dans ses réactions qu’il est plus travaillé par les scénaristes qu’on pourrait le penser. Sauf qu’autant, dans My Girl, cette incapacité à incarner un personnage autrement qu’en surface passe plutôt bien – et pour le début de Wild Romance, c’est parfait – autant, dans Scent of a Woman, un drama qui traite quand même d’un sujet sérieux, complexe, surtout pour le personnage de Lee Dong Wook, sensé être tout de même fort, noble, profond. Là, toute la crédibilité des larmes, des rires,de la sollicitude, de la colère, de l’espoir… tout ça tombe à l’eau. Il n’est bon que sur les scènes « comiques », où aucun jeu réel n’est à démontrer. Ca m’a posé de gros problèmes, parce que franchement, un premier rôle pareil qui plante, ça donne un sacré coup de pompe à la crédibilité du fond.
Du coup, Chae Eun Suk joué par Eom Ki Jun (Dream High) semble excellent en comparaison - même s'il est incomparablement mieux dans Dream High. Bon, je relativise : j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à son personnage, qui ne prend toute sa dimension que dans la seconde partie du drama. Médecin uniquement préoccupé par son augmentation qui devrait lui permettre de partir en Amérique, dans un hôpital réputé, se retrouve avec horreur face à son cauchemar d’enfance, et avec encore plus d’horreur, se voit obligé de lui diagnostiquer un cancer en phase 4 incurable. Dans les 7-8 premiers épisodes, il est sans grand intérêt, mais dès qu’il commence à abandonner sa coquille de froideur, il devient incroyablement émouvant – même s’il est un peu laissé de côté vers la fin. Je l’ai vraiment trouvé incroyable sur ces quelques épisodes intermédiaires, et j’ai déploré qu’il ne le soit pas sur tout le drama : il a un potentiel vraiment inexploité. Et ce manque se ressent très fortement devant l’incapacité totale de Lee Dong Wook à tenir le change.
Le second second rôle est Seo Hyo Rim (Me Too, Flower !) qui joue Im Se Kyung, la fille qu’on a envie d’assassiner pendant tout le drama, et qui de façon – très ! – surprenante (saisissez l’ironie de cette phrase) devient pratiquement gentille à la fin. Plus basique, on meurt. Elle incarne bien son rôle, mais franchement, j’en retiens juste qu’elle m’a gonflée plus qu’autre chose, et qu’elle apparaît comme très inutile et tout à fait évincée par Lee Yeon Jae. Logique, mais enfin, ça nous donne un quatuor très inégal, sans trop d’alchimie – sauf du côté de l’amitié entre Yeon Jae et Eun Suk.
Le reste des personnages ne vaut pas trop le coup d’être mentionné… entre stéréotypes et inutilité, on a peut-être la meilleure amie de Yeon Jae qui sort du lot. Après, Hang Hee Joo, interprétée par Shin Ji Soo m’a vraiment marquée, elle était adorable, tellement fragile, fraîche, et touchante à la fois. Une actrice que je vais suivre je pense, j’espère qu’elle va avoir l’opportunité de plus gros rôle.
Conclusion, un drama très sympathique, qui offre une belle leçon de vie, dont le scénario parfois un peu stéréotypé aurait pu être un peu plus percutant sur certains points, mais dont la fin relève beaucoup le niveau [spoiler] Une superbe note d’espoir, qui ne nous sort pas un rétablissement miraculeux à la coréenne, juste une profonde humanité. [/spoiler]. Un drama qui aurait pu être excellent, mais qui se retrouve cantonné au moyen, coulé par l’incapacité de ses acteurs à donner toute sa dimension humano-dramatique à la tragédie qui se joue, que seule Kim Seon Ah parvient à rendre. Mais c’est tout de même un très bon moment à passer, et puis je crois qu’il faut le regarder seulement pour la scène du tango, la seule ou Lee Dong Wook trouve vraiment tout son intérêt – celles-là et celles où il est torse nu, parce que franchement, il faut bien lui reconnaître qu’il est bien foutu, et heureusement d’ailleurs, parce qu’un mauvais acteur moche c’est un peu rédhibitoire…
Une OST qui ne m’a pas spécialement marquée, mais pas horripilée non plus…
Je vous le conseille, pour la morale qu’il veut transmettre. Personnellement, ce drama m’a énormément touchée, de façon très différente de One Liter of Tears, par exemple, parce que le format est plus long, plus approfondi, et parce que la transformation progressive de la manière de vivre de l’héroïne est beaucoup plus frappante que dans le drama japonais. D’autant qu’on est nombreux à rêver de pouvoir faire ça, changer, arrêter de rêver de prendre le taureau par les cornes et juste se lancer, sans se préoccuper du regard de qui que ce soit, sans se préoccuper d’avoir de l’argent, sans avoir peur...
A voir. Peut-être pas à revoir…